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Muriel Panighi

Être plusieurs à prendre en charge l'anorexie.


L'anorexie est un véritable trouble psychiatrique menaçant la vie de la personne atteinte, en majorité des jeunes filles adolescentes. Des accompagnements médicaux, psychiatriques et psycho-comportementaux associés sont impératifs afin de prévenir le risque létal mais aussi de soulager et faire disparaître à long terme la souffrance exprimée par cette quête de l'image "parfaite". "Parfaite" pour qui ?

L'anorexique perçoit d'elle-même, (9 cas sur 10 sont de sexe féminin), une image déformée. Son reflet malgré la maigreur, n'est jamais à la hauteur de ses attentes. Les image péjoratives, répétitives qu'on lui a renvoyées depuis sa naissance, perçues inconsciemment comme une répétition de manques d'amour, de reconnaissance, d'acceptation, a créé en elle une blessure traumatisante et plus en plus profonde. La personne finit par refuser de s'alimenter correctement afin d'exercer un contrôle strict sur son apparence et sur sa vie, dans le but de les rendre conformes selon elle, aux regards des autres. Le besoin d'amour (inconditionnel), la peur de déplaire, du rejet et la pulsion de vie/mort sont bien présentes. Cet amaigrissement est une façon inconsciente de crier son désespoir et de disparaître finalement. La perte de poids croît en engendrant des troubles métaboliques de plus en plus sévères allant jusqu'à la mort, sans intervention extérieure.

Cette pathologie éclaire souvent, outre la fragilité de la patiente, des perturbations dans le milieu familial d'où l'intérêt d'une thérapie systémique instaurée parallèlement à la prise en charge médicale et psychiatrique.

La sophrologie s'avère légitime dans l'accompagnement de la prise en charge de l'anorexie.

En effet, la personne anorexique est complètement coupée de ses ressentis corporels et émotionnels. En reliant corps et esprit, le sophrologue guide cette personne en souffrance vers le rétablissement de la perception de son corps et de ses besoins. L'amour et l'estime de soi, la bienveillance envers soi-même sont induits progressivement.

L'apprentissage de la reconnaissance des émotions, puis de leur gestion permet leur expression, leur extériorisation. Ainsi l'effet toxique des émotions refoulées disparaît petit à petit.

Guidée par le sophrologue, la personne souffrant d'anorexie disposera d'outils à reproduire dans une autonomie grandissante. Elle se guérira petit à petit grâce au travail sur le corps et sur les émotions, dans un état relaxé favorisant le lâcher prise et ainsi l'abandon du contrôle de soi morbide que le sujet s'impose pour faire face aux regards extérieurs désobligeants et combler pathologiquement tous les manques qu'ils induisent.

Exposé ainsi, tout semble facile mais c'est loin de l'être. Cet accompagnement se fait au long court car il s'agit de créer avec patience, confiance et bienveillance un espace d'écoute, de soin, de réparation et de liberté qui répondra aux besoins de la personne blessée et souffrante.



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